Le travail de Jill Magid est profondément ancré dans son expérience personnelle, rendant floues les limites entre art et vie. Elle explore dans ses performances les tensions entre l’individu et les structures d’autorités supposées « protectrices », telles que les services de renseignement et la police.
En 2004, elle passe 31 jours à Liverpool. Assez de temps pour tisser des liens avec Citywatch, firme supervisant alors le plus vaste réseau de caméras de surveillance du Royaume-Uni. Elle demande alors qu’on la suive, portant un manteau rouge, à travers le réseau de caméras, dans les rues de la ville. La démarche pour récupérer les images nécessitant une trentaine de formulaires de demande, elle justifie alors sa requête sous forme de lettres d’amour, comme la trace d’une histoire passée entre elle, la ville et la police.
*1973, Bridgeport, vit et travaille à Brooklyn